nait officiellement le 1er janvier 2017. Son émergence s’inscrit dans une histoire plus large : celle de la réorganisation territoriale qui touche toute la France depuis la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République, 2015). À l’époque, la Hague était une communauté de communes à part entière, tout comme Cherbourg, le Val de Saire, le Cœur du Cotentin ou encore Douve et Divette. La fusion de ces structures donne naissance à une nouvelle entité de taille inédite dans la Manche.
Quelques chiffres :
Cette ampleur fait du Cotentin une des intercommunalités les plus vastes de France.
Difficile d’aller plus local ! Depuis la réforme de 2017, Branville-Hague n’est plus une commune indépendante mais un hameau délégué au sein de la commune nouvelle de La Hague. Celle-ci s’étend de Goury à Gréville-Hague, abritant à elle seule environ 11 800 habitants (source : INSEE, 2021).
Ce village s’inscrit dans un ensemble plus large mais garde ses propres accents : fêtes de quartier, investissement associatif, sentiers balisés en lisière des anciennes carrières… autant d’identités locales préservées dans la commune nouvelle, puis répercutées dans la grande agglomération qui les réunit toutes.
Mais que change concrètement la communauté d’agglomération pour Branville-Hague ? Beaucoup de missions deviennent intercommunales. Quelques exemples parmi les plus visibles dans le quotidien d’un habitant :
Malgré la taille de l’agglomération, la Hague tente de préserver le service au plus près, même si certains habitants ressentent une « mise à distance » sur certains sujets, par exemple l’urbanisme.
La singularité de la Hague, c’est un bocage taillé à vif par le vent, des plages secrètes et une biodiversité rare, que l’intercommunalité prend soin de protéger. La communauté d’agglomération gère désormais :
On ne compte plus les anecdotes qui témoignent de ce va-et-vient permanent entre petite échelle et grande structure :
Branville-Hague reste bien ancré dans son paysage, mais profite d’un relais de moyens et d’initiatives inédits. Les villages profitent, parfois à leur rythme, des dynamiques lancées à l’échelle du Cotentin.
Rien n’est jamais tout rose ni tout noir dans cette relation entre Branville-Hague et la grande échelle communautaire. Si l’accès à certains services s’est amélioré, la question de la représentation locale reste vive. Les conseils de quartier, comme les réunions publiques, tentent d’associer les habitants aux choix structurants (urbanisme, voirie), mais le sentiment d’appartenance oscille, et la vigilance s’impose pour éviter que la voix des villages se dissolve dans l’océan Cotentinois. Face aux défis démographiques (le vieillissement de la population), économiques (l’installation de nouvelles entreprises ou le maintien des commerces), et écologiques (protection du littoral face au changement climatique), l’agglomération mise sur l’innovation, mais s’appuie toujours sur l’énergie têtue des territoires ruraux comme Branville-Hague.
Branville-Hague illustre, dans sa discrétion, la manière dont l’intercommunalité se tisse à l’échelle d’un pays. Entre services mutualisés, projets partagés, soutiens aux initiatives de terrain et préoccupations d’avenir, le village demeure un morceau vivant de la communauté d’agglomération du Cotentin. À chacun de cultiver ce lien, entre chemins creux, réunions publiques et histoires racontées devant l’ancien lavoir restauré.