Des manèges aux bals sous les pommiers : l’évolution festive
Dans les années 1920-1950, les kermesses, loteries et bals populaires s’imposent. Le manège forain — parfois une simple piste pour chevaux de bois, montée sur une charrette — attire petits et grands. La fête devient chaque été le point d’ancrage, le moment attendu où se croisent plusieurs générations, familles dispersées, voisins, anciens exilés de retour au village.
Quelques chiffres résument l’ampleur de l’événement dans l’entre-deux-guerres (source : « Mémoire de la Hague », recueil 1989) :
- Entre 300 et 400 visiteurs lors de la fête, soit plus que la population permanente du village à l’époque (estimée à 180 habitants en 1936, INSEE).
- Jusqu’à 8 stands de tir et jeux d’adresse installés sur la place principale.
- Des bals sous tente attirant parfois des musiciens venus de Cherbourg, comme les frères Gallet, accordéonistes réputés.
Après la Seconde Guerre mondiale, le format évolue : des loteries au profit des écoles, la venue épisodique de la fête foraine, et la grande course cycliste des jeunes de Branville et des villages alentours, dont le parcours serpentait les routes des Noës et de Vauville.